Page:Bacon - Œuvres, tome 15.djvu/289

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
284
DES PRINC. ET DES ORIGIN.

vement circulaire peut, en différentes parties du ciel, différer quant à sa vîtesse, ou à la courbe décrite. En effet, il peut être ou plus rapide, ou plus lent ; 2o. le corps circulant peut décrire ou un cercle parfait, ou une courbe qui tienne de la spirale, dont les spires soient plus ou moins écartées les unes des autres ; et, en conséquence, après avoir fait sa révolution entière, ne pas revenir précisément au point d’où il est parti ; car la ligne spirale tient tout à la fois du cercle et de la ligne droite[1]. Or, c’est ce qu’on observe dans le ciel même : je veux dire que ses différentes parties (d) ne se meuvent point avec des vîtesses égales et ne reviennent pas chaque jour

  1. Les courbes que le soleil et les planètes paroissent décrire, ne sont pas des spirales, mais des espèces d’hélices analogues à celle d’une vis, d’une vrille ou d’un tire-bourre ; et la différence entre ces deux espèces de courbes consiste en ce que les spires de la première sont toutes dans un même plan ; au lieu que celles de la dernière sont dans des plans différens.