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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

de la terre, par rapport à sa nature respective qui s’y trouve également permanente. Dans les extrémités (dans les limites des deux régions) où les deux contraires sont plus voisins et plus en prise l’un à l’autre, ils agissent réciproquement l’un sur l’autre et se livrent un éternel combat. En conséquence, le ciel, dans la totalité de sa masse et de sa substance, est chaud, et destitué de toute nature ou action contraire ; chaleur toutefois qui n’y est pas distribuée uniformément, certaines parties étant plus chaudes que les autres ; car la chaleur du corps, de la substance même de chaque étoile a beaucoup d’intensité, et celle qui règne dans les espaces que les étoiles laissent entre elles, en a beaucoup moins. Cette chaleur n’est pas non plus la même dans toutes les étoiles ; quelques-unes paroissent être plus ardentes que les autres, leur lumière étant plus vive et plus scintillante ; de manière toutefois que la nature contraire, supposée même au plus foible degré, ne peut pénétrer jusqu’à