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DES PRINC. ET DES ORIGIN.

deux mouvemens, dis-je, sont ceux qu’il regarde comme les seuls mouvemens primitifs et naturels, et que, d’après cette supposition, il attribue aux atomes. Mais le systême renfermé dans la parabole est plus cohérent et plus conséquent ; il suppose que les atomes et les composés diffèrent, à tous ces égards ; savoir, par rapport à leurs substances, leurs forces et leurs mouvemens respectifs. De plus, cette allégorie nous fait entendre que ces exclusions dont nous avons parlé, ont une fin, un terme et une mesure, car la nuit ne couve pas éternellement. Si les recherches que l’homme peut faire sur la nature de la divinité ont cela de propre, qu’elles ne se terminent jamais par des propositions affirmatives, il n’en est


    d’après Newton ou les Newtoniens, que toutes les parties de la matière s’attirent réciproquement, que toutes pèsent vers quelque centre, et que les corps les plus denses se portant avec plus de force vers ce centre, que les corps rares, obligent ainsi ces derniers à se mouvoir en sens contraires, c’est-à-dire, du centre à la circonférence,