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DES ANCIENS.

son lot l’empire des enfers. Désespérant d’obtenir en mariage une déesse, par la douceur de ses discours, de ses procédés et de ses manières, il ne vit d’autres moyens que le rapt, pour satisfaire ses désirs et se procurer une épouse ; en con-

    chute le lendemain. Il ajoute que les demi-savans, enflés de ce peu de science qu’ils ont acquis, le débitent à tout propos, et se jettent, pour ainsi dire, sur les passans, leur proposant des questions difficiles, pour les embarrasser, pour disputer avec eux, les mettre à quia, et les humilier ; mais que tôt ou tard ces demi-savans rencontrent un homme vraiment savant qui, en deux mots, les réduit au silence et tue leur réputation usurpée ; enfin l’auteur en question dit que la science, tant qu’elle reste oisive dans la tête des savans, est peu dangereuse ; mais que, devenue active dans la tête des praticiens et sur-tout des praticiennes auxquelles on l’a communiquée, elle devient alors un instrument de leurs passions et souvent une arme meurtrière. Ainsi parle cet auteur ; mais notre santé prospère et notre gaieté habituelle ne nous permettant pas d’adopter l’injurieuse explication de ce sombre écrivain, nous croyons devoir nous en tenir à celle de Bacon.