violence ; et que, dans cette lutte même, il répandit sa semence sur la terre ce qui donna naissance à Erichton, enfant d’une forme extraordinaire ; ses parties supérieures étoient d’une grande beauté, mais ses cuisses ou ses jambes, extrêmement menues, avoient la forme d’une anguille ou d’un serpent. Honteux de cette difformité, et, voulant en dérober la connoissance à tout le monde, il introduisit l’usage des chars ; moyen qui, en effet, laissoit voir ce qu’il avoit de plus beau en cachant ce qu’il avoit de difforme.
Voici le sens de cette fable étrange et aussi monstrueuse que son sujet. Lorsque l’art, qui est ici représenté par le personnage de Vulcain (à cause de ce nombre infini d’opérations utiles qu’on ne peut faire que par le moyen du feu), fait, pour ainsi dire, violence à la nature (figurée dans cette fable par Minerve, à cause de l’intelligence qu’exigent ces opérations), rarement, dis-je, les efforts qu’il fait pour la vaincre et la dompter,