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Il faut avoir soin de diriger de très bonne heure tout le plan de l’éducation vers l’état ou le genre de vie auquel on destine les enfans, et faire soi-même ce choix pour eux ; car, dans cet âge si tendre, ils sont plus souples et plus dociles. Il n’est pas même absolument nécessaire de régler ce choix sur leurs dispositions naturelles, en supposant qu’ils réussiroient mieux dans le genre pour lequel ils ont le plus d’inclination. Cependant, lorsqu’on voit dans un enfant une aptitude, et une facilité extraordinaire pour certains genres d’études, d’exercices ou d’occupations, il faut alors suivre ses indications, au lieu de contrarier la nature et le penchant qui les y porte[1]. Mais, généralement parlant,

    posant que l’individu en question est fils de son oncle, ou, ce qui est la même chose, neveu de son père ?

  1. Ces prédilections et ces dispositions si marquées sont aussi rares que les individus d’une grande beauté, d’un grand génie, d’un grand caractère ; la plupart des enfans étant indifférens et pres-