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bli par Dieu même. Employer ces odieux, moyens, c’est heurter la première table (de la loi) contre la seconde ; et, en considérant les hommes comme chrétiens, oublier que ces chrétiens sont des hommes. Le poëte Lucrèce, ne pouvant supporter l’horrible action d’Agamemnon, sacrifiant sa propre fille, s’écrie,

    gneur. Cependant il y a eu des usurpateurs qui ont su se légitimer par la vertu : lorsqu’on tient d’une telle main un bon gouvernement, on doit en jouir paisiblement ; et alors il seroit aussi imprudent d’en rechercher trop curieusement l’origine, que de vouloir fouiller sous les fondemens des propriétés qui n’ont toutes pour base qu’une prescription tacite que l’utilité même du genre humain a fait, dans tous les temps, regarder comme un véritable droit. Les loix civiles et les loix politiques, ainsi que le droit des gens, peuvent être regardées comme les règles d’un jeu, ou comme une monnoie, dont les trop fréquentes variations sont une vraie calamité. Ce qui est bien, ou passablement, doit continuer d’être : telle est la source de toute puissance légitime, et tout droit n’a d’autre base que le fait. L’intérêt général doit être le seul roi, et le salut du peuples ; est la suprême loi.