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l’ancien Testament, que la Pythonisse, consultée par Saül, lui dit : demain, toi et ton fils vous serez avec moi[1]. On trouve dans Virgile, des vers imités d’Homère, et qui disent en substance : un jour les enfans d’Enée régneront sur toutes les nations de l’univers : à cet empire succéderont leurs descendans, et la postérité même de leur postérité, sans fin et sans terme ; prophétie qui semble désigner l’empire romain. On connoît aussi ces vers de Sénèque-le-Tragique. Un jour, et dans les siècles les plus reculés, des navigateurs audacieux se frayant une route nouvelle à travers l’océan, découvriront une terre immense qu’il embrasse dans son vaste sein ; alors un monde nouveau paroîtra aux yeux des mortels étonnés ; et Thulé (l’Islande) ne sera plus la dernière limite du monde connu. Cette prophétie

  1. Ce ne fut pas la Pythonisse qui parla ainsi à Saül, mais l’ombre du prophète Samuel, qu’elle avoit évoquée.