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cessif qu’aux veilles excessives ; ou encore faire diète, dans certains temps, et dans d’autres temps d’amples repas, mais en péchant, à cet égard, un peu plus souvent par excès que par défaut ; enfin, mener une vie très active, et une vie plus sédentaire, alternativement, mais plus souvent une vie active. C’est le moyen de donner à la nature ce qui peut la flatter, et en même temps assez de vigueur pour exécuter ou supporter les choses les plus difficiles et les plus pénibles. Parmi les médecins, les uns, trop indulgens pour leur malade, et se prêtant excessivement à ses fantaisies, s’écartent trop aisément et souvent des loix d’un traitement régulier et méthodique : or, en flattant le malade, ils flattent aussi la maladie. D’autres, au contraire, trop rigides et trop esclaves des règles de l’art, ne voulant point s’en écarter dans le traitement, ne donnent point assez au tempérament individuel, à la situation, ou à des positions particulières du malade. Appelez un médecin dont la