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qu’il se voit hors d’embarras, il revient à son naturel : au lieu que celui qui ne se liquide que peu à peu, contractant l’habitude de l’ordre et de l’économie, met ainsi la réforme dans ses mœurs, comme dans ses biens et dans ses dépenses. Celui qui a un vrai désir de rétablir ses affaires, ne doit pas négliger les plus petits objets : il est moins honteux de retrancher les petites dépenses, que de s’abaisser à de petits gains. À l’égard de la dépense journalière, il faut la régler de façon qu’on puisse toujours la soutenir sur le même pied qu’en commençant : cependant on peut, dans les grandes occasions, qui sont assez rares, se permettre un peu plus de magnificence qu’à l’ordinaire.

XXIX. De la manière de conserver sa santé.

Il est à cet égard, pour chaque individu, une sorte de prudence qui ne se rapporte qu’à lui, et qui est plus sûre que toutes les règles générales de la méde-