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dre, sur-tout quand les reines, ayant des enfans d’un premier lit, veulent les élever au trône, ou quand elles ont des amans favorisés.

L’histoire offre aussi de sanglans exemples de ce que les rois ont à craindre de la part de leurs enfans ; et quelquefois aussi les enfans sont les victimes des soupçons des pères. La mort violente de Mustapha fut si fatale à la race de Soliman, que la succession des Turcs, depuis la mort de ce prince, est fort suspecte ; car on a soupçonné Sélim II d’avoir été supposé. La mort de Crispe (Auguste), que son père Constantin-le-Grand fit mourir, fut également fatale à sa maison : deux autres de ses fils moururent aussi de mort violente ; et Constantin iiie. du nom, ne fut guère plus heureux ; à la vérité il mourut de maladie, mais peu de temps après que Julien eut pris les armes contre lui. La mort de Démétrius, fils de Philippe II, roi de Macédoine, retomba sur le père, qui