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dicieux que celui de l’écrivain qui a dit, en parlant simplement en philosophe et en homme du monde : l’appareil de la mort est plus terrible que la mort même : en effet, les gémissemens, les convulsions, la pâleur du visage, des amis désolés, une famille en pleurs, le lugubre appareil des obsèques, voilà ce qui rend la mort si terrible[1].
- ↑ Lorsqu’il ne faut plus qu’un peu de frayeur pour tuer le malade, un prêtre arrive et l’achève. Non, la religion ne sait point adoucir les terreurs des mortels qui se sentent mourir ; et le terrible mot que l’homme noir prononce, les pousse, d’un seul coup, vers la mort qu’il annonce. Le prêtre et le médecin sont les deux acolytes de la mort ; mais ce n’est la faute ni de l’un ni de l’autre ; le médecin guérit toujours le patient, ou de sa maladie, ou de la vie ; et le prêtre est obligé d’accourir lorsqu’il est appelle : s’il tarde, le malade est privé de sacremens ; s’il se hâte, la mort se hâtera aussi : comment faire ? C’est à vous à opter entre la vie réelle et la vie idéale.
horrible ; mais, par cela seul qu’en mourant, on cesse de sentir, on ne sent pas la mort, et la mort n’est rien.