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Respectez la mémoire de votre prédécesseur ; n’en parlez qu’avec estime et tendresse ; si vous le déprimez, votre successeur vous paiera de la même monnoie.

Si vous avez des collègues, ayez pour eux les plus grands égards, et ne craignez point de leur donner part aux affaires dont vous êtes chargé ; car il vaut mieux les appeler quand ils ne s’y attendent pas, que de les exclure lorsqu’ils auroient lieu de s’attendre à être appelés.

Dans les réponses que vous donnez en particulier aux solliciteurs ou aux postulans, et dans les entretiens ordinaires, perdez un peu de vue la prérogative de votre charge, et n’affectez pas trop de dignité : faites plutôt en sorte qu’on dise de vous : c’est un autre homme quand il est dans l’exercice de sa charge.

XII. De l’audace.

L’observation que nous allons faire, semble, à la première vue, convenir