Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/61

Cette page n’a pas encore été corrigée

fréquentes variations qui ont lieu dans cette saison[1].

13. Les vents ornithiens[2], qui ont tiré leur nom de ces oiseaux de passage, qu’ils aident à se transporter des pays froids dans les pays chauds, situés au-de-

  1. Cependant il y a ordinairement vers Noël, soit avant, soit après, c’est-à-dire vers le temps du solstice d’hiver, une grande gelée qui est nécessairement accompagnée d’un vent de nord, tenant plus ou moins de l’est. Ainsi ce même vent règne à trois des quatre plus grandes époques de l’année ; observation d’autant plus importante, que le vent de sud-ouest, qui est diamétralement opposé à celui dont nous parlons, est, dans nos contrées, le vent dominant ; ce qu’on peut attribuer à leur situation par rapport à la mer atlantique, qui se trouve à peu près au sud-ouest.
  2. Ce mot vient d’ornix, ornidos, on ornithos, qui, en grec, désigne un oiseau. Je suis obligé de conserver cette étymologie ; car il n’y a pas moyen de dire, les vents oiseaniques ou oiseauiens, ni aviques ou aviens, ni volucriques ou volucriens ; il semble que, lorsqu’on se trouve obligé de forger un mot barbare, il soit d’autant moins choquant, qu’il est tiré de plus loin.