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l’être. Nous faisons naître de la seule putréfaction, des serpens, des vers, des mouches et des poissons d’une infinité d’espèces différentes, et parmi les individus ainsi engendrés, quelques-uns sont des animaux parfaits, ayant un sexe très distinct et la faculté de se multiplier par voie d’accouplement. Or tous ces résultats, ce n’est point par hazard que nous les obtenons, mais nous savons d’avance quel sera le produit de nos opérations ; nous pouvons dire avec certitude, qu’en combinant ensemble telles espèces de matière et par tel procédé, nous produirons telle espèce d’animal.

Nous avons aussi des pièces d’eau particulières où nous faisons sur les poissons des épreuves semblables à ces expériences sur les animaux terrestres et sur les oiseaux.

Nous avons encore des lieux consacrés à la génération de ces sortes de vers ou de mouches qui sont d’une utilité spéciale, et connue, tels que vos vers à soie ou vos abeilles.