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teau d’un beau noir, attaché sur les épaules, et surmonté d’une tête semblable à celle d’une cape. En entrant, nous le saluâmes très respectueusement, comme on nous en avoit averti. Lorsque nous fûmes près du trône, il se leva, tira le gant de sa main droite, et nous donna sa bénédiction. Ensuite nous approchant tous successivement, nous baisâmes le bas de sa cravate ; après quoi, tous les autres s’étant retirés, je restai seul avec lui. Il fit signe aux deux pages de se retirer aussi ; puis m’ayant ordonné de m’asseoir près de lui, il me parla ainsi en espagnol :

« Dieu répande sur toi sa bénédiction, mon cher fils ; mon dessein est de te faire présent du diamant le plus précieux que je possède, et en considération de cet amour que nous devons à l’Être suprême et à nos semblables, je vais t’instruire de la noble constitution de l’institut de Salomon. Et, dans cet exposé, mon cher fils, j’observerai l’ordre suivant :

1°. Je te ferai connoître le véritable but de cette fondation.