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térieur étoit une robe à manches fort larges, d’un beau noir, et surmontée d’un chaperon (d’une tête de cape[1]) ; ce-

    chans qu’il voit atteints d’une maladie presque incurable. Il les voit tous victimes de ces absurdes législateurs qui, ayant méconnu les vrais besoins de l’homme et la vraie nature, le vrai but de toute société, ont eux-mêmes planté dans nos imparfaites associations presque toutes établies sur des principes contradictoires, le germe de tous nos vices, et nous ont livrés à une éternelle alternative de défiance et de jalousie ; maux terribles qu’il voit, qu’il déplore sans cesse, et auxquels il tâche de remédier paisiblement, à l’exemple de l’Homme Divin qui, pour prix de ses bienfaits, étant cloué sur une croix, et maudit par ceux-mêmes qu’il avoit voulu sauver, fit entendre ces paroles célestes : mon père, daignez compatir à l’ignorance de ces infortunés, ils ne savent ce qu’ils font ; ils égorgent leurs amis, à l’ordre de leurs ennemis ; paroles qui nous paroissent à nous le plus grand acte, consigné dans les fastes du genre humain. Quelle sagesse, quelle douceur, et quel héroïsme !

  1. Le texte original semble dire, un capuchon ; genre d’ornement que nous croyons devoir adjuger