Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/434

Cette page n’a pas encore été corrigée

Héraut porte aussi cette grappe au Tirsan, qui la remet à celui de ses enfans qu’il a choisi précédemment pour vivre toujours avec lui, et qui devra dans la suite, chaque fois que le chef de la famille paroîtra en public, la porter devant lui, comme une marque d’honneur : et telle est la raison pour laquelle il est appelé l’enfant de la vigne. Lorsque la cérémonie est achevée, le Tirsan se retire, et quelque temps après revient pour dîner ; repas où il est seul, assis dans le même fauteuil, et sous le dais, comme auparavant. Jamais aucun de ses enfans, quel que puisse être son rang ou sa dignité, ne mange avec lui, à moins qu’il n’ait l’honneur d’être membre de l’institut de Salomon. À table, il n’est servi que par ses propres enfans ; savoir : les mâles qui, en s’acquittant de ce devoir, se tiennent à genoux[1], tandis que les femmes de

  1. Notre chancelier, la tête pleine de ces vils honneurs, mêle ces fastidieuses misèreș à des scènes où la seule tendresse, devroit présider.