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tous les individus de la famille (des deux sexes indistinctement) sont tenus de se rendre auprès de lui. Ces deux jours sont employés par le Tirsan à délibérer sur tout ce qui peut être utile à cette famille. S’il y a entre eux quelque procès, quelque mésintelligence, on y met fin : si quelque individu de la famille est réduit à l’indigence, ou affligé de quelque autre malheur, on pourvoit à sa subsistance, ou on lui donne tout autre de genre secours dont il peut avoir besoin : s’il y a quelques sujets vicieux et adonnés à l’oisiveté, ou à tout autre genre de vie répréhensible, il essuie une réprimande dans cette assemblée ; il y encourt une censure formelle. On s’y occupe aussi d’établir les filles nubiles, de diriger ceux qui sont en âge de prendre un état, sur le choix du genre de vie qu’ils doivent embrasser. Enfin, l’on donne, sur ces différens points, tous les ordres ou les avis nécessaires. Le gouverneur s’y trouve présent, afin d’appuyer de son autorité les décrets du Tirsan, et d’en assurer