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soin d’assurer, par une fondation expresse, des secours à tous les étrangers qui se trouveroient dans la détresse : c’est ce dont vous avez fait vous-mêmes l’é-

    seau auquel il appartient, est condamné à une amende de 20, 30 et quelquefois 40 mille piastres ; cette vile nation ayant horreur des nôtres, et n’aimant de nous que notre argent. En passant le long de leurs champans, on les entend presque toujours crier fam koï, mot qui, dans leur langue, signifie étrangers, et est regardé comme une injure. Ainsi, le lecteur voit que notre auteur a été assez bien informé, quoiqu’il n’eût pas eu comme son traducteur, la curiosité d’aller considérer cette nation d’un peu plus près. Cependant les Français sont un peu mieux traités à Canton que toutes les autres nations européennes ; ils ont l’île de Wampow pour eux seuls, tandis que les autres nations n’ont sur la rive gauche du fleuve qu’un terrein bas, en partie inondé, et voisin des rivières ; ce qui rend ce séjour très mal sain. De plus, les capitaines de notre nation sont les seuls qui aient le privilège de porter le pavillon national à l’arrière de leurs canots : distinction qui humilie fort les Anglois, et dont leur arrogance les a fait priver.