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ployés, soit à la pêche, soit à de petites navigations de port en port (au cabotage), soit enfin à de courts voyages aux îles de sa dépendance ; considérant, enfin, l’état heureux et florissant où se trouvoit cet empire ; état si heureux et si parfait, qu’il y avoit mille moyens pour le changer en pis, contre un seul, tout au plus, pour le changer en mieux ; il pensa que, pour mettre le comble aux grandes choses qu’il avoit faites, et donner toute la perfection possible à ses institutions, toutes dirigées par des vues héroïques et élevées, il ne lui restoit plus qu’à prendre de justes mesures pour les perpétuer, autant, du moins, que le comportoit la prévoyance humaine. En conséquence, parmi les loix fondamentales de cet état, il en établit quelques-unes dont l’objet spécial étoit d’éloigner de l’île tous les étrangers qui, même après le malheur de l’Amérique, se rendoient encore en grand nombre dans nos ports ; statuts dont le but étoit de prévenir de dangereuses innovations, et toute altération