Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/409

Cette page n’a pas encore été corrigée

cation que les autres nations pouvoient, dans ces temps si anciens, avoir avec nous, cessa tout-à-fait d’avoir lieu ; à l’exception, toutefois, de certains accidens assez rares, et semblables à celui qui vous a amenés ici. Quant à l’interruption de ce genre de correspondance que nous pouvions avoir avec les autres nations, en nous rendant nous-mêmes chez elles, elle eut une autre cause que je dois aussi vous faire connoître ; car je ne vous dissimulerai pas que nos flottes, soit pour la multitude, la grandeur et la force des bâtimens, le nombre des matelots, l’habileté des pilotes, et, en général, pour tout ce qui concerne la navigation, ne soient aujourd’hui au moins égales à celles que nous avions autrefois : mais pourquoi, avec de si grands moyens pour nous porter en tous lieux, avons-nous pris le parti de rester chez nous ? c’est ce qu’il s’agit de vous expliquer ; et lorsque je vous aurai donné ce dernier éclaircissement, alors enfin, j’aurai pleinement satisfait à la plus importante de vos questions. »