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plus anciens habitans de l’Attique), qui eut la gloire de les réprimer et de les vaincre ? c’est ce que je ne puis décider ; tout ce que je sais et qu’on peut regarder comme certain, c’est que cette expédition fut fort malheureuse, et qu’il n’en revint pas un seul vaisseau, pas même un seul individu. L’autre expédition se seroit terminée par une semblable catastrophe, si les Mexicains ne s’étoient adressés à des ennemis infiniment plus humains ; car le roi de cette île, nommé Altabis, prince plein de sagesse et guerrier consommé, ayant bien comparé ses forces avec celles de ses ennemis, prit si bien ses mesures, dès qu’ils furent débarqués, qu’étant parvenu à séparer leur armée de terre d’avec leur flotte, à l’aide d’une flotte et d’une armée beaucoup plus nombreuses, il prit l’une et l’autre comme dans un filet, et les ayant forcées à se rendre tous à discrétion, n’exigea d’eux d’autre condition que celle de promettre avec serment de ne jamais porter les armes contre lui, et les renvoya