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vous dirai rien de leur principale ville, du temple, ni du palais superbe qu’on y admiroit, ni de cette montage sur laquelle il étoit bâti, ni de ce fleuve immense et navigable qui, en faisant autour de cette montagne une infinité de révolutions, environnoit ce temple et cette ville, comme une sorte de ceinture ou de collier ; ni enfin de cette magnifique rampe, par laquelle on montoit à cette ville fameuse. Toute cette relation ne me paroissant qu’un tissu de fables et de fictions poétiques ; mais la vérité est que, dans cette Atlantide, soit au Pérou, alors connu sous le nom de Coya, soit au Mexique, alors appellé Tyrumbel, se trouvoient, dans le temps dont je parle, deux états puissans et renommés par leurs armes, leurs flottes et leurs richesses ; états tellement puissans, que, dans um même temps, ou tout au plus dans l’espace de dix ans, ils entreprirent deux grandes expéditions, les Péruviens ayant traversé la mer atlantique, pour aller