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mais retourner en Europe ? c’est ce que nous ignorons, et ce que Dieu seul peut savoir : il a fallu une espèce de miracle pour nous amener ici ; il en faut un second pour nous en tirer. Ainsi, par la double considération du danger dont nous sommes délivrés, et de celui où nous sommes encore, élevant nos cœurs et nos pensées vers la divinité, tâchons de redresser nos sentiers et de nous réformer. De plus, nous sommes dans un pays vraiment chrétien, environnés d’hommes pleins de religion et d’humanité. Conduisons nous de manière à n’avoir pas à rougir devant eux ; et si nous n’avons pas la force de nous corriger réellement, ayons du moins la prudence de leur cacher nos vices et nos défauts. Ce n’est pas tout ; un ordre intimé sans doute avec beaucoup d’égard et de civilité, mais formel, nous a confinés pour trois jours dans cette maison : qui sait si leur intention, en nous retenant ici, ne seroit pas de nous tâter, de nous étudier,