Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/369

Cette page n’a pas encore été corrigée

conduire à l’hospice destiné aux étrangers, où nous trouverions tout ce qui nous seroit nécessaire, soit aux malades, soit à ceux qui étoient en santé. Après quoi il prit congé de nous ; et comme nous essayâmes de lui faire accepter quelques pièces d’or, il nous répondit, en souriant, qu’il n’étoit pas dans l’usage de recevoir deux salaires pour une seule besogne ; ce qui signifioit sans doute qu’il étoit salarié par l’état, et qu’il se contentoit de ses appointemens ; car j’appris dans la suite qu’ils qualifient d’homme à double salaire, tout fonctionnaire public qui reçoit des présens.

Le lendemain matin nous vimes paroître le même officier qui, la veille, au moment où nous nous disposions à descendre à terre, nous avoit fait signe de ne pas débarquer. Il nous dit qu’il étoit chargé de nous conduire à l’hospice des étrangers, et qu’il étoit venu exprès de très bonne heure, afin que nous eussions la journée entière pour notre débarquement et nos autres opérations : mais, si