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ment ; et tout ce que nous pouvons faire ici, c’est de donner deux directions générales relativement à ce but.

1°. Il faudroit analyser l’air avec plus de soin, afin d’acquérir une connoissance plus parfaite de sa nature et de ses qualités intimes ; connoissance qui conduiroit peut-être à la découverte de quelque substance qui, étant jetée, même en petite quantité, dans les airs, pourroit exciter et multiplier ces mouvemens de dilatation ou de contraction dans le corps de l’atmosphère, qui ont été le sujet d’un de nos articles ; car un tel moyen, si l’on pouvoit le découvrir, suffiroit pour exciter ou apaiser les vents : ce qui a quelque relation avec ce que Pline rapporte touchant les effets du vinaigre jeté, par des aspersions multipliées, à la rencontre d’un tourbillon, en supposant que le fait soit vrai[1].

  1. Eh ! pourquoi ne le seroit-il pas ? Il me paroît à moi aussi facile d’apaiser une tempête,