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29. Lorsque le disque de la lune, au coucher du soleil, paroissant fort amplifié, sa lumière ne laisse pas d’être très nette et très pure, c’est un présage

    gne un vent de sud d’une certaine force durant, un peu avant, et un peu après la pleine lune immédiatement antérieure à celle qui répond, pour le temps, au maximum du froid (lequel a lieu ordinairement dans les derniers jours de décembre et les premiers jours de janvier), un vent de nord d’une force et d’une durée proportionnelles à celles du vent de sud dont nous venons de parler, ne régneroit pas durant, un peu avant, et un peu après cette dernière pleine lune, et en conséquence n’occasionneroit pas une gelée assez âpre et d’assez longue durée ; car si cette conjecture étoit justifiée par l’observation, nous aurions un pronostic de plus à ajouter aux 13 qui ont été exposés dans la première partie du supplément à la neuvième centurie de l’Histoire naturelle : et comme il ne faut pas s’arrêter à moitié chemin, il faudroit voir si, en général, la température régnant durant, un peu avant, et un peu après une pleine lune quelconque, n’est pas opposée à celle qui règne durant, un peu avant, et un peu après la pleine lune précédente et la pleine lune suivante.