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plus resserré, et son action plus vive, il donne ainsi à la voile un coup plus sec et une plus forte impulsion. Il ne seroit pas non plus facile d’inventer quelque chose de nouveau en ce genre ; on pourroit toutefois, jusqu’à un certain point, changer la forme des voiles, et leur en donner une telle, qu’en s’enflant elles prissent une forme moins arrondie, mais plutôt une forme approchante de celle d’un éperon ou d’un triangle, en ajoutant au sommet du plus élevé de ses angles, un petit mât (une esparre), ou

    de la voile, du côté du vent, on tire cette ralingue en avant le plus qu’il est possible ; par ces quatre moyens, la voile fait la planche, et prend mieux le vent au plus près ; autrement elle feroit la poche, au vent ainsi que sous le vent ; et alors le vent prenant cette poche par dessous, feroit battre la voile ; elle prendroit mal le vent, et n’auroit plus d’effet. N.B. que le concours de ces quatre opérations n’est nécessaire que pour la grande voile et la misaine ; la première suffisant pour les voiles hautes, dont chacune a deux écoutes assez faciles à border, et la seconde suffisant pour l’artimon.