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5. Quant aux précautions nécessaires pour empêcher que les voiles ne se dérobent le vent les unes aux autres ; ce qui arrive naturellement, lorsque le vaisseau cingle vent arrière, les voiles postérieures alors abritant les voiles antérieures, je ne vois pas non plus ce qu’on pourroit ajouter de nouveau aux moyens déjà imaginés pour parvenir à ce but ; cependant ne pourroit-on pas alors disposer les voiles des trois mâts, de manière qu’elles formassent une sorte d’échelle ; je veux dire qu’on pourroit ne tenir déployées que les trois voiles suivantes : au mât de derrière, l’artimon[1] ; au grand mât, le grand hunier ; et au mât de misaine, le petit perroquet, en tenant toutes les autres voiles serrées. Par ce moyen, les voiles postérieures, au lieu de faire obstacle aux voiles an-

  1. Lorsqu’un vaisseau a vent arrière, la forme et la position de l’artimon rendent cette voile inutile, et l’on ne peut alors employer que les voiles quarrées.