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les voiles, et leur donne l’impulsion ; et personne apparemment ne doute qu’une grande quantité de vent ne produise plus d’effet qu’une petite. Il faut donc tâcher d’abord d’augmenter cette quantité ; but auquel on parviendra, si, à l’exemple des pères de familles (ou maîtres de maison), prudens et vigilans, on sait tout à la fois économiser et se mettre à l’abri du larcin. Ainsi on n’épargnera aucun soin pour empêcher que le vent ne soit dérobé aux voiles, ou qu’il ne se disperse, ou qu’il ne glisse soit le long de leur surface, soit le long des flancs du vaisseau.

3. Dans le vent qui agit sur un vaisseau, il faut distinguer cette partie qui souffle au-dessus du vibord, et celle qui souffle au-dessous, depuis le vibord jusqu’à la surface de la mer. Or, de même que les hommes les plus prévoyans ont soin de porter principalement leur attention sur les petites choses, parce qu’ils savent que les moins attentifs le sont toujours assez pour penser aux grandes,