Page:Bacon - Œuvres, tome 11.djvu/210

Cette page n’a pas encore été corrigée

vent est tout-à-fait contraire, on ne trouve ordinairement d’autre remède à cela, que celui de louvoyer (ou de courir des bordées) ; je veux dire qu’on suit une route oblique par rapport au vent, et qui s’approche de sa direction, autant que cette direction même et la force de ce vent le permettent ; puis on vire de bord, et l’on suit une autre ligne oblique, et ainsi de suite, en faisant quelquefois beaucoup de chemin, mais en avançant réellement fort peu vers le terme du voyage. À l’aide de cette misérable ressource on fait à peine quinze milles en vingt-quatre heures.

Observations générales et importantes.

1. L’effet de l’action du vent sur les voiles d’un vaisseau dépend de trois conditions, ou circonstances, dont la connoissance peut conduire à la découverte des moyens nécessaires pour augmenter l’effet de cette action.

2. La première de ces conditions, c’est la quantité même du vent qui agit sur