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vents extrêmement variables, soit pour la force, soit pour la durée ; car les vents qui ne proviennent point de quelque grande source, c’est-à-dire de quelque lieu où les vapeurs, qui sont leur aliment, soient rassemblées, en certaine quantité ; ces vents, dis-je, n’ont rien de fixe, et semblent jouer les uns avec les autres, quelquefois donnant l’impulsion, quelquefois la recevant, et tantôt poursuivant, tantôt poursuivis.

20. On voit quelquefois en mer deux vents soufflant en même temps de deux parties opposées, comme le prouve suffisamment l’agitation de la mer dans ces deux parties, et sa surface unie dans l’intervalle : puis, lorsque ces deux vents opposés viennent à se rencontrer, il en résulte tantôt un calme parfait et général, ayant pour cause les forces égales de ces deux vents, qui alors se détruisent réciproquement, tantôt une agitation continue et universelle dans toutes les parties de ce parage ; le plus fort des deux vents prenant tout-à-fait le dessus.