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que les ondes s’élèvent jusqu’aux cieux, puis s’abaissent jusqu’aux enfers ; cependant le fait est que ces eaux, en retombant, ne s’abaissent pas fort au dessous de la surface, ou du niveau ordinaire de la mer, au lieu que, dans les ondulations de l’air, où ce mouvement, qui a pour cause la pesanteur, n’a pas lieu, ce fluide s’abaisse à peu près autant qu’il s’est élevé.

Nous terminerons cet article par quelques observations sur le concours des vents différens et le combat des vents contraires.

19. Nous avons déjà, en partie, traité de ces vents qui se combattent, et de ces courans d’air qui se combinent.

Les vents, sur-tout les plus foibles, peuvent souffler dans toute espèce de temps et de lieux sans exception ; c’est un fait constaté par de continuelles observations ; il n’est point de jour, ni même d’heure, où l’on ne sente du moins quelque léger souffle, dans les lieux bien découverts, et où l’air a un libre cours,