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nord ou de l’est, selon que l’un ou l’autre de ces deux vents l’emportera sur l’autre.

11. Si la source d’un vent d’une certaine force étant au nord, à la distance de vingt milles, la source d’un autre vent plus foible se trouve à l’est, à la distance de dix milles, le vent d’est ne laissera pas de souffler pendant quelques heures[1], mais peu de temps après ; savoir, quand le vent de nord aura parcouru tout son espace respectif, ce dernier régnera seul.

12. Si un vent venant du nord rencontre quelque montagne tournée vers l’occident, peu de temps après on aura un vent de nord-est[2], c’est-à-dire un

  1. Il veut dire, pendant quelques minutes.
  2. Si la montagne étoit tournée précisément vers l’ouest, le vent de nord glisseroit seulement le long de sa surface, et ne seroit pas réfléchi. Pour que le vent de nord, en se combinant avec le vent réfléchi (ces deux vents étant supposés égaux), produisit un vent de nord-est, il faudroit que le vent réfléchi soufflât de l’est vers l’ouest ; et pour que ce vent réfléchi soufflât de l’est vers l’ouest,