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lement dans la région supérieure : toutes opinions fantastiques et dénuées de fondemens solides. Cependant, de ces fils si foibles, ils n’ont pas laissé de fabriquer des toiles d’un volume immense ; mais ce sont de vraies toiles d’araignées. La vérité est que toute impulsion donnée à l’air produit un vent ; que les exhalaisons qui se trouvent combinées avec ce fluide, contribuent plutôt à son mouvement, qu’elles n’entrent dans sa composition et n’augmentent sa matière ; que les vapeurs humides (aqueuses) étant dilatées par une chaleur suffisante, sont plus propres que les exhalaisons sèches pour produire des vents par leur dissolution et leur conversion en air ; enfin, qu’outre ces vents, qui ont pour cause un air repoussé d’abord par le froid de la région supérieure, puis répercuté par la surface de la terre, il en est beaucoup d’autres qui se forment dans la région inférieure de l’atmosphère, et d’autres encore qui proviennent de cet air qui transpire peu à peu de l’intérieur de la