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lume infiniment plus grand (comme nous le disions plus haut) ; enfin, que l’air ne se laisse comprimer que très peu, sans se mettre en mouvement ; dès-lors on conçoit aisément, on conclut même avec certitude, qu’il peut se former des vents dans toute cette partie de l’atmosphère, qui s’étend depuis la surface du globe jusqu’à la région la plus élevée ; car il ne se peut qu’une grande quantité de vapeurs, lorsqu’elles commencent à se dilater et à s’élever vers la région supérieure, ne surchargent l’atmosphère et n’y occasionnent quelque agitation très sensible, et par conséquent ne produisent du vent[1].

  1. Une autre cause ou source de vent qu’on peut ajouter à celles qu’il vient d’assigner, c’est cette grande quantité de vapeurs, d’exhalaisons, d’air et de substances aériformes, qui, dans certaines saisons, parties de saisons, ou parties de jour, se dégagent des végétaux, ou des animaux, ou sont absorbées par ces êtres organisés.