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la source des vents est en effet dans les lieux où se trouvent les plus riches trésors ; savoir, dans le sein de la terre où sont les mines métalliques. Mais cette application du texte sacré ne peut se soutenir  ; car les livres saints parlent aussi des trésors de la neige et de la grêle, quoique l’une et l’autre se forment manifestement dans la région supérieure.

3. Il n’est pas douteux qu’il n’y ait une très grande quantité d’air renfermé dans le sein de la terre, air tantôt transpirant insensiblement, tantôt sortant en masse ; ce qui varie nécessairement à raison de la nature et de la puissance des causes de son émission.

4. Durant les grandes sécheresses et vers le milieu de l’été, temps où la terre se fend et se crevasse en une infinité d’endroits, on voit souvent dans les lieux les plus arides, d’abondantes éruptions d’eaux qui se font jour à travers les terres et les sables. Or, si l’eau, fluide dense et grossier, peut bien se faire jour quelquefois à travers un sol desséché, il