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est percé, et le grain s’écoule continuellement par ce trou, comme le sable dans certaines horloges ; puis quelques jours après on le rejette, avec des pelles, dans le grenier supérieur ; en sorte que ce grain est dans un mouvement continuel. Or, on doit observer que l’effet des moyens de ce genre sur le grain, n’est pas seulement de le préserver de la putréfaction, mais encore de le conserver frais, et d’en retarder la dessiccation ; effet dont la cause n’est autre que celle même que nous avons indiquée plus haut ; savoir : l’émission plus prompte de l’humor aqueux ; émission qui, étant accélérée par le mouvement du grain et par le vent, naturel ou artificiel, empêche ainsi celle de l’humor oléagineux qui s’exhaleroit avec l’humor aqueux, si l’émission de celui-ci étoit plus lente. On a observé aussi que, sur certaines montagnes, où l’air est très pur, les cadavres se conservent pendant plusieurs jours, presque sans le plus léger indice de putréfaction.

13. Les fruits, tels que des grenades,