Page:Bacon - Œuvres, tome 10.djvu/54

Cette page n’a pas encore été corrigée

vé, on le fait sécher en l’exposant à l’air ; enfin, dans les herbes, les feuilles et les fleurs, qui se dessèchent aussi, même à l’ombre. Mais l’air produit plus promptement et plus sensiblement ces effets, lorsqu’il est échauffé par les rayons solaires (en supposant toutefois qu’ils n’occasionnent pas la putréfaction des matières qu’on expose à leur action), ou lorsqu’il est en mouvement, comme on l’observe dans les temps où il règne de grands vents, et dans les lieux où il y a des courans d’air.

4. La vieillesse, ou la vétusté, est une cause puissante, mais très lente, de dessiccation ; ce dont on peut voir une infinité d’exemples dans tous les corps qui vieillissent sans se putréfier ; mais la vieillesse, ou la vétusté, n’est rien par elle-même ; ce n’est point, à proprement parler, une cause, mais seulement une certaine mesure ou quantité de temps. La véritable cause de l’effet dont nous parlons, n’est autre que l’esprit inné des corps qui, suçant, pour ainsi dire, et pompant