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liquides ou fluides. Mais l’un ou l’autre liquéfie les métaux, les gommes, le beurre, le suif et autres matières semblables.

2. Cependant on doit observer, par rapport à ces matières mêmes que le feu liquéfie, que, si la chaleur a beaucoup d’intensité, elle finit par les dessécher ; c’est ce qu’on observe dans les métaux exposés à l’action d’un feu d’une grande force. On voit alors qu’après l’émission de leur partie volatile, tous (l’or excepté) perdent de leur poids et deviennent plus fragiles. De même les substances huileuses, dont nous parlions, étant exposées à l’action d’un grand feu, se grillent, se torréfient, deviennent fort sèches et forment des espèces de croûtes.

3. L’air, sur-tout, lorsqu’il est libre, a sensiblement la propriété de dessécher, jamais celle de liquéfier. On en voit des exemples dans les chemins ou la surface des champs, qui, après avoir été détrempés par les pluies, se dessèchent ; ainsi que dans le linge, lorsqu’après l’avoir la-