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les cheveux et les ongles qu’on peut regarder comme des excrémens ; d’où il s’ensuit nécessairement que les sucs des animaux vieillissent plutôt ; au lieu que les arbres, qui poussent périodiquement de nouvelles branches, de nouveaux scions, de nouvelles feuilles, de nouveaux fruits, ont toujours un certain nombre de parties nouvelles, savoir celles mêmes dont nous venons de parler ; et, comme toute substance, encore verte, neuve, adolescente, attire les sucs alimentaires avec plus de force et d’activité que celle qui a déjà commencé à se dessécher, une conséquence nécessaire de ce renouvellement, est que le tronc même, par lequel ces sucs alimentaires sont obligés de passer pour se porter dans les branches, s’en appropriant une partie, reçoit ainsi une nourriture plus abondante et plus active ; ce qui le ranime et le fortifie : conséquence d’autant plus évidente, qu’elle est confirmée, d’une manière très sensible, par une autre observation (que n’a pas faite Aristote, qui