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prochent les unes des autres ; rapprochement qui a tout à la fois pour cause l’horreur du vuide et la tendance de ces parties à s’unir à leurs homogènes, comme on l’observe dans tous les corps dont la dessiccation est l’effet du seul laps de temps, ainsi que dans les corps où cette dessiccation étant opérée par l’action du feu, elle est plus complète ; par exemple, dans les briques, le charbon, le pain, etc. La liquéfaction est l’effet propre de l’action des esprits ; encore n’a-t-elle lieu qu’autant qu’ils sont excités et animés par la chaleur ; car alors ces esprits se dilatent, mais sans se porter au dehors, ils se font jour entre les parties tangibles, et se répandant peu à peu dans toute la masse du composé, l’amollissent ainsi et le rendent fusible, comme on en voit des exemples dans les métaux et la cire. Car les métaux et les autres substances tenaces ont, en vertu de cette ténacité même, la faculté de retenir les esprits ; et lorsque ces esprits, ainsi excités par la chaleur, tendent à se porter