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tant moins étonnant que, dans la putréfaction (genre de décomposition auquel la rouille doit être rapportée), l’humidité accélère la dissolution ; au lieu qu’une dissolution sèche est accélérée par la sécheresse même.

5. Quant aux végétaux (nous ne parlons ici que de ceux qui sont hors de terre), les souches et les troncs des arbres les plus durs, ou le bois et les matériaux qu’on en tire peuvent durer plusieurs siècles. Mais on observe quelque inégalité, à cet égard, entre les différentes parties du tronc ; par exemple, dans certains arbres ou arbrisseaux creux, tels que le sureau (ou le bambou), le milieu est occupé par une moelle ou pulpe très molle, et les parties extérieures sont beaucoup plus dures ; mais, dans les arbres solides et pleins, tels que le chêne, l’intérieur (ce qu’on appelle le cœur de l’arbre) est ce qui dure le plus[1].

  1. Il paroît que ces deux mots dur et durée n’ont qu’une seule et même origine ; c’est l’effet et sa cause.