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pour ainsi dire, tomber. Mais il s’agit beaucoup plus, dans cet article, de ces genres de mort qui sont l’effet d’une défaillance universelle de la nature, que de celles qui sont produites par quelque cause violente. Cependant nous ferons aussi quelques observations sur celles de ce dernier genre, à cause de leur étroite relation avec celles du premier.

1. Il est trois conditions absolument nécessaires pour que l’esprit vital puisse subsister ; savoir, un mouvement, un ra-

    poétique le suivant : des antécédences, des concomitances et des conséquences immédiates de la mort : les deux premiers mots sont très sonores, très conformes a la loi de l’analogie ; et réunis avec le troisième, ils indiquent sèchement, mais exactement la totalité du sujet : mais ces deux premiers mots sont trop nécessaires pour être adoptés. Notre langue est si pauvre, qu’elle regarde Comme des aumônes tous les présens qu’on veut lui faire, et si orgueilleuse, qu’en acceptant une infinité de mots inutiles, elle s’en fait une espèce de droit pour refuser ceux dont elle a vraiment besoin.