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4. L’acte d’assimilation qui est provoqué et excité par la chaleur des corps environnans (comme nous venons de le dire), est le produit d’un mouvement très fin, très délicat, et qui a lieu dans les plus petites d’entre les parties insensibles. Or, tous les mouvemens de ce genre ne parviennent enfin à leur maximum, qu’au moment où tout mouvement local qui pourroit les troubler, vient à cesser : en effet, ce mouvement de dissolution et de décomposition, par lequel les élémens de chaque espèce se séparent de ceux des autres espèces, pour s’unir à leurs homogènes, par exemple, celui en vertu duquel, dans le lait, la crème surnage, tandis que le petit-lait va au fond, n’auroit jamais lieu, pour peu que le lait fût agité. De même la putréfaction n’aura jamais lieu dans l’eau, ni dans aucun mixte, tant qu’ils seront continuellement agités par un mouvement local ; actuellement des deux principes que nous venons de poser, nous allons tirer les conséquences qui se rapportent au but de cet article.