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VII.
Moyens pour agir sur la substance même des alimens et les modifier de manière qu’ils s’insinuent plus aisément dans les parties à nourrir.

1. On trouve assez de gens qui condamnent la multiplicité et la diversité des mets ; cependant une telle censure conviendroit beaucoup mieux à un moraliste ou à un pédagogue qu’à un médecin, à moins qu’on ne prétende que ce qui peut procurer une santé ferme, est contraire à la prolongation de la vie. En effet des alimens diversifiés et même un peu disparates s’insinuent et pénètrent plus aisément dans toutes les parties, soit solides, soit liquides, qu’une nourriture trop simple et trop uniforme ; sans compter que cette variété est ce qu’il y a de plus efficace pour exciter l’appétit, stimulant qui augmente la force digestive. Ainsi notre sentiment est qu’il faut varier ses mets, changer de temps en temps, du moins en partie, ses