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19. Nous croyons pouvoir (sans crainte d’être qualifiés de fauteurs du manichéisme et du régime propre à cette secte), recommander d’employer fréquemment, soit comme aliment, soit comme assaisonnement, les semences de toute espèce, les amandes proprement dites, celles des fruits à noyau, et les racines ; car toute espèce de pain (c’est-à-dire, la base de tous les alimens) est tirée des grains, des semences et des racines.

20. Ce qui importe le plus pour donner au corps le degré d’onctuosité nécessaire, c’est le choix judicieux des boissons dont on fait habituellement usage ; ces liqueurs étant les véhicules de toutes les substances alimentaires. Cependant il faut préférer les boissons dont les parties sont très divisées et très atténuées, mais sans acidité et sans acrimonie. Par exemple, des vins vieux et tellement vieux qu’ils soient, pour ainsi dire, édentés (pour me servir de l’expression que Plaute prête à cette vieille qu’il introduit dans une de ses comédies) ; enfin, la bière également vieille.