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deviendroit à la longue beaucoup trop grande, et alors ils consumeroient plus promptement la substance du corps ; mais cet inconvénient n’est rien moins que réel, et le contraire auroit lieu. En effet, tout esprit trop renfermé est sans force ; l’air en mouvement lui donnant, ainsi qu’à la flamme, beaucoup plus d’activité. Or, par cela même que celui du corps seroit moins actif, il engendreroit une moindre quantité d’esprit semblable à lui : sa chaleur augmenteroit sans doute, comme celle de la flamme augmente en pareil cas ; mais ses mouvemens seroient moins vifs, et il seroit, en quelque manière, plus paresseux. D’ailleurs, on pourroit remédier à cet inconvénient, en mêlant de temps en temps à l’huile des substances froides, telles que la rose et le myrthe ; car il faut absolument rejeter les substances chaudes, comme nous l’avons observé par rapport à l’huile de canelle.

25. Il ne seroit pas non plus inutile de tenir appliqués sur la peau, des vêtemens, dont la substance fût naturelle-