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II.
Opération ayant pour objet l’exclusion de l’air.

1. L’exclusion de l’air ambiant contribue de deux manières à la prolongation de la vie. En premier lieu, quoique l’air extérieur et ambiant anime, pour ainsi dire, les esprits vitaux et puisse contribuer beaucoup à la santé ; néanmoins ce fluide est, après l’esprit inné, ce qui consume le plus promptement les sucs du corps, et tend le plus à accélérer sa dessiccation ; ainsi l’exclusion de l’air doit, à cet égard, contribuer à la prolongation de la vie. En second lieu, l’autre effet, qui est une conséquence de l’exclusion de l’air, effet plus caché et plus difficile à apercevoir, est que tout moyen tendant à boucher les pores extérieurs, et à empêcher ou à diminuer la perspiration du corps, retenant les esprits au dedans, fait aussi que ces esprits, en agissant sur les parties dures, amollissent et assouplissent le tout.